Dans la salle de bal

Lucrèce regarda alternativement les deux hommes, et ce qu'elle lut dans leurs yeux ne la rassurait pas, ils ne la croyaient pas et imaginaient sans doute qu'elle avait un plan machiavélique derrière la tête. Elle voulait absolument leur prouver qu'ils se trompaient, mais comment ?
" Messieurs, je sais que mon histoire peut paraître difficile à croire tellement elle est insensée mais pourtant c'est la vérité, j'étais bel et bien sous influence quand j'ai commis ces actes horribles."

Elle se tourna plus particulièrement vers Antoine.
" Cher Docteur Ceppi, je ne remet pas en doute vos qualités de médecin, vous nous avez prouvé plus d'une fois que vous excelliez dans votre art, d'ailleurs vous avez récement sauvé de la mort cette pauvre Mathilde Mafféi, tous les autres médecins auraient probablement échoué, cependant sachez qu'il est possible d'agir sur le subconscient de la personne sans que celle-ci ne le comprenne vraiment et puisse s'y soustraire. Certaines personnes hautement manipulatrices et ayant un étonnant pouvoir d'attraction le peuvent, ils savent exploiter les faiblesses de leurs victimes et en faire des armes dont ils se servent pour parvenir à leurs fins, c'est exactement ce qui m'est arrivé. Quand j'ai rencontré Ranieri j'étais faible et sans défense, ma faiblesse était les hommes, ils ne me résistaient pas et de mon coté j'avais du mal à leur résister, il a très vite sut exploiter ma faiblesse et m'a fait entrer dans son jeu sordide afin d'éliminer notre Roi. ll allait même jusqu'à psalmodier des incantations dans une langue étrange, et cela était très hypnotisant, il devait peut être aussi avoir quelques chose de bizarre dans les thés que je prenais avec lui. C'est avec tout cela ajouté à son jeu de séduction qu'il m'a possédée corps et âme et utilisée pour finalement me rejeter quand je ne lui servait plus à rien."

Elle se retourna vers Fabrice

" Bien sur que si j'ai tué ma servante et mon mari sous influence ! N'oublies pas que c'était toi qui étais visé dans cette affaire, Ranieri voulait récupérer cette maudite liste que tu avais en ta possession, en prétendant que Martin étais mon fils je me rapprochais de toi et te volais la liste, mais ma servante voulais s'enfuir avec lui alors sous l'influence néfaste de cet homme je l'ai tuée. J'avais toujours l'impression d'entendre la voix de Ranieri dans ma tête qui m'obligeait à commettre ces crimes, d'ailleurs les jours où j'ai tué ces personnes il étais là dans ma demeure, nous venions de passer un moment intime ensemble. J'ai assassiné mon mari pour les même raisons, et toi tu en a été acccusé, car toi en prison et exécuté, la liste était perdue à jamais et cet ordure parvenait à ses fins. Si tu réfléchissais un peu, cela te semblerait l'évidence même."

Fabrice avait tendance à croire Lucrèce quant à sa non culpabilité dans tous ces malheurs. Mais au fond, il se dit qu'elle aurait pû tout de même réagir à un certain moment.
Jamais elle a tenté de venir lui en parlait au moment des faits, donc quelque part, c'est qu'elle cautionnait se comportement se dit-il.
De plus, aujourd'hui, tout ceci appartient au passé, et il souhaite vivement ne plus jamais entendre parler de cette histoire.
La liste étant remise au Roi, but que s'était fixé Fabrice, il n'a plus rien à voir avec Ranieri, Lucrèce et compagnie.

Il s'adressa, pour la dernière fois à Lucrèce.

"Lucréce, comme je viens de te le dire, je veux bien te croire, mais le mal est fait, tes révélations ne changeront rien au fait que ma famille et moi avons souffert de ton obession pour Ranieri, et malheureusement, c'est la seule chose que je retiens... la souffrance. Aprés, pour quelles raisons j'ai souffert, je n'en ai que faire.
Alors quand bien même, tout ceci ne serait pas de ta responsabilité, il s'est passé ce qu'il s'est passé.
Alors je te le redis, la seule chose qui m'importe aujourd'hui, est d'éloignée ma famille de toutes ces histoires passées, et de les enfuir à jamais, ne plus avoir jamais à en reparler et à m'en souvenir. Voilà ce qui m'importe le plus.
Alors je te demanderai de bien vouloir ne plus m'en parler, plus jamais, et de ne plus franchir mes terres sans y avoir éatit invité.
Sur ce, je te demande de quitter Rivombrosa.
Adieu."
Et Fabrice s'en alla.

Antoine écouta avec patience et attention ce que Lucrèce lui disait et plus il l'écoutait, plus ce qu'elle lui disait était clair à ses yeus car il avait maintenant souvenir d'avoir assister malgrès lui à d'étranges rituels dont les acteurs demblaient ressortir comme envoutés.
- Marquise, je veux bien croire vos paroles mais Fabrice a raison, tout ceci n'est que du passé et la famille Ristori n'a pas lieu d'être mise au courant de ces agissements douteux. Ne croyez vous pas que la mère de Fabrice a assez souffert de vos agissements et que ce pauvre Martin n'a que faire de vos excuses après ce que vous lui avez fait subir en lui faisant croire que vous étiez sa mère?

Antoine se retourna vars Fabrice:
- Viens mon ami, laissons cette femme, demande qu'elle soit mise dehors et empêche lui l'accès de ta maison....

Puis il suivi Fabrice en dehors de la salle de bal en espérant que la marquise ne ferait pas de scandale...

Se trouvant seule dans la pièce, Lucrèce s'assit à une petite table, d'une poche elle sortit une boite d'où elle extrait une feuille, une plume et un encrier.

Elle disosa le tout sur la table et commença à écrire, elle rédigea même plusieurs exemplaire de la même lettre. Quand elle eut fini, elle la relut .


" Madame la comtesse Agnès Ristori, Fabrice et Elisa Ristori, Anna Radicati, Martin et Emilie,



Je n'ai plus rien à faire dans cette demeure, je vous ai révèlé tout ce que j'ai à vous dire.
Je sais parfaitement que vous n'arriverez jamais vraiment à me pardonner mes actes, ce qui est compréhensible, mais cependant, j'aimerais que vous arriviez à oublier ces horribles moments que vous avez vécu à cause de moi, où plutôt par la faute du Duc Octave Ranieri. Nous avons tout de même eut quelques moments heureux ensemble, et c'est de cela qu'il faut garder le souvenir.


Je vous dis adieu, j'ai décidé de quitter l'Italie pour toujours. Durant mon séjour à Venise, j'ai rencontré quelqu'un, un homme merveilleux, Richard Von Brahmberg, il est issu d'une noble famille Berlinoise et possède le plus grand atelier de couture du pays. Nous sommes devenus amants très rapidement, il m'a demandé de l'épouser, dans deux mois nous allons nous unir à Berlin et je porte son enfant.

Plus rien ni personne ne me retient dans ce pays, c'est pourquoi je le quitte, je vous souhaite d'être tous heureux, peut être qu'un jour nos route se croiseront à nouveau, mais j'en doute.


Adieu

Lucrèce Van Necker."



"Cette lettre est vraiment bien écrite, c'est parfait, maintenant je vais en laisser une ici et porter lles autres dans la bibliothèque ou le salon."

Elle sortit de la pièce.

Pafait, parfait, parfait Lucrèce, quel talent.
Le crossover avec Richard est extra et trés fin, je t'en félicite.
Et bien je déclare ce sujet clôt, merci à toi Ysatis.