Dans la salle de bal

Après avoir rapidement parcouru les couloirs du château, Lucrèce ouvrit la porte d'une pièce, il s'agissait de la salle de bal. Elle avait tout d'abord pensé se réfugier dans la salle à manger où la bibliothèque, mais les domestiques risquaient de la voir et de la mettre dehors, ceux-ci avaient certainement eu l'ordre de la chasser sans ménagement si ils la voyaient.
La salle de bal était le plus sûr endroit pour se réfugier, toutes les tentures offraient une cachette idéale. La jeune femme prit une chaise et la plaça derrière un rideau, elle s'assit et ferma les yeux et se replongea dans le passé, à l'époque où Fabrice et elle vivaient une grande histoire d'amour, combien de fois avait-elle dansé avec lui dans cette salle ? Et tous ces baisers passionnés qu'ils avaient échangé .
Tout cela appartenait désormais au passé, et plus jamais Fabrice ne lui appartienderait, elle le savais, mais ce n'était pas le reconquérir qu'elle voulait, mais juste obtenir à nouveau sa confiance et celle de sa famille et des ses amis, elle devait leur prouver à tous qu'elle avait changé.

Bianca n'était guère d'humeur aujourd'hui, non seulement elle avait dû servir du thé à Céleste, qu'elle ne connaissait que très peu mais que déja elle détestait. Pour elle, cette jeune femme n'était qu'une intrigante doublée d'une sorcière, elle ne supportait pas sa manière de se comporter.
Maintenant, Bianca devait participer aux recherches pour retrouver Lucrèce, cela ne l'enchantait pas du tout, elle ne voulait pour rien au monde se trouver face à cette femme si dangereuse, cette criminelle capable de sortir un couteau ou un pistolet de dessous ces vêtements.
" Il ne manquait plus que ça, cette sorcière de Marquise Van Necker est dans les murs de ce château, et qu'eet ce qu'elle va faire cette fois, tous nous empoisonner avec la complicité de cette Céleste!" Maugréa interieurement la jeune femme.
En passant près de la salle de bal, Bianca remarqua que celle-ci était entrouverte, intriguée elle y entra, elle balaya rapidement la piéce du regard et ne vit personne, cependant son regard fut soudain attiré par le rideau, elle remarqua que quelqu'un se tenait derrière, elle avança doucement vers cette personne, quand soudain elle s'arrêta brusquement.
Et si il s'agissait de ...
La jeune femme fit rapidement demi tour, elle devait absolument parler à Elisa, cette personne derrière ce rideau ne pouvait être que Lucrèce.

Toujours cachée derrière son rideau, Lucrèce observait le parc, elle aperçut des domestiques qui semblait fouiller partout, sans nul doute la cherchait-ils?

" Ils peuvent toujours me chercher et même me trouver, jamais ils ne me mettront hors de cette propriété, ou tout du moins pas avant que je ne leur ai parlé, il y a certaines révélations qui ne doivent pas attendre."

La jeune femme sortit de derrière le rideau et marcha dans la salle.

" Fabrice doit être rentré maintenant, il ne sera sans doute pas vraiment ravi de me revoir, sans doute aura t'il oublié les merveilleux moments que nous avons passé ensemble il y a quelques années, il me garde certainement encore rancoeur pour tout ce qui s'est passé ces derniers mois. Il sera certainement le plus difficle à convaincre, tout comme sa femme Elisa."


Elle retourna derrière le rideau.

" Cette idiote de Bianca m'a certainement vue, elle n'est peut être pas très intelligente, mais elle n'est pas aveugle, et elle est certainement allée tout raconter à Elisa, si c'est le cas ils ne devraient pas tarder à tous venir dans cette pièce."

Fabrice parta avec Antoine vers la salle de bal. Ils entrèrent, mais n'étaient pas fières. Connaissant cette garce, elle leur avait sûrement reservé un mauvais sort.
Ils avancèrent pas à pas, sans trop se précipiter et surtout d'une extrême discression pour ne pas être entendus.

Ils aperçurent en effet, une ombre contre le mur derrière le rideau et vit le rideau bouger alors que toutes les fenêtres étaient fermées, elles n'avaient donc aucunes raisons de bouger seules. Il y avait obligatoirement quelqu'un derrière ce rideau.
Ce ne fût pas étonnant que Lucrèce ait choisi ce lieu pour se cahcher. En effet, personne n'y va jamais, mis à part les domestiques pour nettoyer la pièce de temps à autre.

Fabrice tira sur le rideau et vît Lucrèce et cria aux gardes.

" Lucrèce, que fais-tu là?!!!!!! Tu n'es pas la bienvenue ici et je t'ordonne de quitter cette maison sur le champs!!!"

Fabrice alla ouvrir la fenêtre donnant sur le jardin pour appeler les gardes.

"Gardes, je l'ai retrouver, elle est dans la salle de bal, rejoignez-moi vite!"

Fabrice se demanda tout de même ce qu'elle pouvait bien faire ici, peut-être avait-elle répandu des pièges dans la maison, il était trés inquiet. Peut-être avait-elle tout simplement quelque chose à nous dire?! Non, ce ne peut pas être que cela, il y a forcément un piège se dit-il.

"Pourquoi es-tu là alors que tu n'y a pas été invité. Que nous réserve-tu encore comme malheurs?! Tu as intêret à me répondre, sorcière!!!!"

Fabrice voula qu'elle lui réponde avant de la chasser, il veut comprendre pourquoi s'est-elle introduite chez elle, ce n'était forcément pas innocent. Il attendit la réponse.

Lucrèce se dirigea vers Fabrice et Antoine et leur adressa un sourire, la jeune femme comprit se suite qu'elle n'était pas le bienvenue mais elle ne voulait pas se laisser impressionner par ces deux hommes.

"Bonjour messieurs, je suis ravie de vous revoir tous les deux, et j'espère que vous allez bien."

Elle se tourna vers Fabrice.

" Mon cher Fabrice, je sais bien que tu n'es pas ravi de me trouver ici, ce qui est normal étant donné ce qui s'est passé ces derniers mois. Tu dois t'imaginer que je viens ici dans le but de faire quelque chose de mauvais, mais tu te trompes, je n'ai pas de viles intentions envers toi ou qui que ce soit d'autre. Regardes autour de toi, tu ne trouveras aucun piège dans cette pièce ni sur cette propriété. Je n'ai pas d'armes sur moi ni de poison, si tu ne me crois pas tu peux me fouiller si tu le veux, où alors demande à l'un de tes domestiques de le faire, quoique je peux me déshabiller devant toi et devant le docteur Ceppi afin de te prouver ma bonne foi."

Lucrèce dégrafa sa robe devant les deux hommes.

Fabrice avait tendance a vouloir l'a croire, elle avait tout de même l'air sincère mais Elisa lui a souvent dit qu'il était trop naïf et que n'importe qui pouvait le berner, d'autant plus Lucrèce. D'ailleurs, toutes les fois ou elle l'a trahi ou lui a causé du tort, Elisa l'avait prévenu.

Mais il ne voulait surtout pas qu'elle se déshabille.

"Non, non, ne te déshabille pas, pas besoin d'en arriver là. Je te laisse 5 min pour nous dire les raisons de ta visite. mais aprés, tu t'en vas sur le champ et je t'inderdit de mettre les pieds chez moi sans y avoir été invité. La prochaine fois, je serait moins tendre!"

Fabrice s'attendît au pire, et se demandait vraiment de quoi il s'agissait, il appréhendait vraiment. Qu'allait-il encore leur arriver. Encore un malheur certainement.

"Parle maintenant, ne nous fais pas languir plus longtemps."

Fabrice attendît que Lucrèce parle.

Antoine était sur ses gardes en entrant dans la salle de bal avec Fabrice, bien sûr Lucrèce n'était qu'une femme mais il savait qu'elle portait une arme et qu'elle savait fort bien s'en servir...
Quand Fabrice lui indiqua d'un geste de la tête le rideau, il aquiescia et s'approcha avec lui doucement....
Quand Fabrice eu ouvert le rideau et fait sortir Lucrèce il la dévisagea et écouta ce qu'elle leur disait, il n'en revenait pas pas qu'elle ose s'introduire dans le chateau de ses amis mais cette femme était prête à tout et le fait qu'elle commence à se déshabiller devant eux le prouvait une fois de plus...
-" Cela suffit Marquise, que faites vous ici, je vous préviens que si vous chercher à faire le moindre mal à Fabrice ou Elisa, Dieu m'est témoin que vous le paierez....."

Lucrèce regarda le docteur Ceppi droit dans les yeux et lui répondit:
"Docteur Ceppi, je n'ai nullerment l'idée de faire du mal à vos amis, je n'ai aucune raison de leur en faire, ni à qui que ce soit d'ailleurs, je suis ici pour vous parler, j'ai des choses très importantes à vous dire". Elle se tourna vers Fabrice et poursuivit:
" Il faut absolument qu'Elisa, Anna et ta mère entendent mes révélations, et il serait bien qu'Emilie et Martin soient également présents, ils sont assez grands pour entendre ce que j'ai à dire. J'aimerais bien qu'une domestique nous ammène quelques biscuits et du thé."
La jeune femme fit le tour de la pièce.
"Peut être devrions-nous nous installer dans une pièce plus intime, il nous sera plus facile de discuter."
Elle regrafa sa robe et adressa un sourire chaleureux aux deux hommes.

Fabricce se demanda vraiment ce que pouvait bien avoir à leur dire Lucrèce, pourquoi fallait-il qu'elle discute avec nous tous. Fabrice, voulait être assuré de la bonne foi de Lucrèce avant de faire venir sa famille, il ne voudrait pas les mettre en danger. Avec cette Lucrèce, on ne peut jamais être sûr. Il se disa donc, qu'avant de les faire appeler, qu'il allait exiger de Lucrèce, qu'elle lui dise excatement de quoi il s'agit.

"Qu'il y a t-il de si important pour que tu veuille déranger toute ma famille, pour quelles raisons sommes nous concernés? Tu te doute bien, qu'avant de les faire tous appeler, je veux savoir de quoi il s'agit, je ne voudrais pas les mettre en danger. Et pourquoi Martin et Emilie, doivent être au courant, ce ne sont que des enfants, de plus, qui en ont déjà vu plus qu'ils ne le devraient. Je ne veux pas qu'il leur arrive quoique ce soit."
J'exige donc, que tu me dise excatement ce que tu veux tous nous dire."
Nous t'écoutons.

Fabrice commenca vraiment à s'inquiéter quant à la supposée informations qui doit être révélée à toute sa famille. Il attendit que Lucrèce parle.

"Mon cher Fabrice, mes révèlations ne vont mettre personne en danger, et Martin et Emilie sont certes jeunes, mais ils sont très mûrs pour leur âge et sont en mesure d'entendre ce que j'ai à dire, Martin est très intelligent et vif, tout comme son père et je suis certaine qu' il fera chavirer le coeur des demoiselles tout comme toi, quant à ta nièce, c'est une enfant fort cultivée et capable de comprendre bien des choses. Mes dires n'ont rien de répréhensibles ou de lubrique, je ne suis quand même pas comme ton débauché de beau frère. Je pense même que les enfants auraient des leçons à tirer de ce que je vais vous raconter, cela pourrait leur éviter de commettre des erreurs dont ils ne mesurent pas les conséquences, lesquelles peuvent parfois se révèler terribles."
Lucrèce s'arrêta un moment puis se dirigea vers Fabrice, elle lui prit la main et plongea dans le regard bleu du jeune homme.
" Si je veux parler à tout le monde, c'est que ce que je vais vous apprendre, vous concerne tous, moi y compris, c'est à propos de tout ce qui c'est passé dernièrement dans cette famille par ma faute, il y a des choses que vous devez savoir, vous comprendrez peut être ainsi, les raisons qui m 'ont poussée à agir de cette façon, je vais aussi vous dévoiler un terrible secret de mon passé que je n'ai jamais osé avouer à qui que ce soit, pas même à toi Fabrice, mon amour de jeunesse."

Antoine ne savait que penser de l'attitude de Lucrèce et il assistait incrédule à la conversation entre elle et Fabrice. Que pouvait-elle avoir de si important à leur réveler et se pourrait -il que cette révélation change la vie de la famille Ristori.
Antoine pensait à sa chère Anna, il ne voulait pas qu'elle souffre par la faute de cette mégère, il boullait intérieurement de jeter dehors cette femme mais il n'était pas chez lui et la seule chose qu'il pouvait faire était de mettre en garde Fabrice.
Il fallait qu'il lui parle avant qu'il ne fasse une bétise, il savait que malgré tout Fabrice était quelqu'un de profondémént bon et qu'il avait tendance à trop faire confiance .....
-
Fabrice, mon ami, puis je te parler en privé je te prie?

Il attendit la réponse de Fabrice

"Oui mon chèr ami, je voulais justement avoir ton avis, je ne sais quoi faire, dois-je lui faire confiance ou non? Je ne sait que faire avec elle, elle est tellement imprévisible, mais elle en a trop dit, il faut que nous sachions ce qu'elle a nous dire."

Fabrice était dan un néant profond, il ne savait que faire. Devrait-il laisser sa famille entendre ce que Lucrèce a à leur dire? Il fallait qu'il prenne la décision de la plus juste pour tout le monde. Il esperait que son ami Antoine l'aide à prendre cette décision. Peut-être devrait-il demandait l'avis à son épouse?! Il décida, d'attendre l'avis d'Antoine et avisera ensuite.

"Antoine, je t'écoute, aide-moi, je ne sais que faire. Mais visiblement, tu pense que ce n'est pas une bonne idée de laisser Lucrèce approcher notre famille."

Fabrice attendit les conseils de son ami.

Antoine était content de voir que Fabrice comprenait sa démarche, il le pris par le bra spour l'éloigner de Lucrèce et écouta les paroles de son ami.
- Il me semble que nous ne pouvons lui faire confiance, mais faut il pour autant la laisser repartir avec son secret, le mieux serait qu'elle accepte de te dire ce qu'il en est afin que tu vois si toute la famille doit être informée.

Le docteur Ceppi était curieux de savoir de que Lucrèce avait de si important à dire à la famille Ristori mais il voulait à tout prix éviter que quelqu'un en souffre, surtout pas la comtesse qui était déjà souffrante, et encore moins Anna,il ferait tout pour la protéger....

- Quoi qu'il en soit cher Fabrice, tu es le seul à pouvoir décider, il en va du bien être de ta famillle, je te soutiendrais quoi que tu choisisses de faire mais fais attention à elle tout de même

Fabrice était heureux d'avoir retrouvé Antoine comme ami, il était cher à ses yeux, non seulement il était un médecin hors paire, sur qui sa famille pouvait compter sans détour, de plus il était un ami fidèle et disponible.

Fabrice pris les conseils de son ami avec attention et se dit qu'il avait raison, il décida donc d'insister auprés de Lucrèce afin qu'elle lui dise tout avant d'en mêler sa famille.

"Tu as raison mon chèr Antoine, c'est d'ailleurs ce que j'avais l'intention de faire, savoir ce qu'elle a nous dire avant de faire venir ma famille.
Retournons voir Lucrèce et je vais lui dire ce qu'il en est.

Fabrice et Antoine retournèrent voir Lucrèce.

"Lucrèce, j'insiste, je veux absolument que tu me dise ce que tu veux nous dire avant de faire appeler ma famille, comprends bien mon geste, tu nous a tellement trahit par le passé que je ne peux faire autrement que de rester sur mes gardes.

Il attendit patiement la réponse de Lucrèce et esperait qu'elle ne prenne pas la décision de partir sans nous dire ses révélations, mais le risuqe en vallait la peine.

"Je te comprends, alors si tu insistes, je vais tout te raconter, ça ne sera pas très long."
La jeune femme prit un siège et s'assit.

"Tout d'abord je voudrais m'excuser pour tout le mal que j'ai fait subir à ta famille, même si je sais que mes excuses ne changeront rien à ce qui s'est passé et qu'ellesseront sans doute difficiles à accepter."

" Ce que je vais te raconter commence à l'époque ou nous étions encore amoureux, il y a des choses que je ne t'ai jamais dites, je ne pouvait pas le faire à ce moment là, cela eut été bien trop dangereux."

Elle regarda Fabrice.

" Es tu prêt à entendre ces révélations ?"

Bien entendu Fabrice était prêt à entendre ce que Lucrèce avait à lui dire. Enfin prêt, peut-être pas, mais curieux de ces révélations. Alors, oui il voula le savoir.

"Biensûr que je suis prêt à tout entendre, tu en a trop dit pour ne pas aller jusqu'au bout, je me moque de notre passé malheureux ensemble, tout cela appartient au passé, un passé que je regrette enormément. Pardonne moi la virulence de mes mots, mais tout ça est vrai. Je me serais bien passer de croiser ton chemin, certes, nous avons vécu de bons moments, mais ils ne sont rien à côté du mal que tu m'a fais et à ma famille.
Soit, tout ceci appartient au passé, un passé que je me suis efforcé de vivre avec, mais surtout d'enfuir au plus profond de moi-même, chose à laquelle je suis parvenue, surtout depuis que j'ai rencontré l'amour de ma vie, ma moitié... Elisa. Seule, elle compte pour moi. D'autant plus qu'elle va me donner d'ici peu, une magnifique progéniture.

Alors, oui je suis prêt, je suis tout ouïe. Parles".

Fabrice n'était pas sans dire qu'il était malgré tout peu fièr de ce qu'elle allait bien pouvoir lui avouer. Il espérait au combien, ces révélations n'auront pas d'infestueuses conséquences, mais il se dit que le risque en vallait sûrement la peine.
Il attendit donc que Lucrèce daigne enfin tout lui dire.

Les réflexions de Fabrice la blessèrent profondément.
" Mon cher Fabrice, je sais que pour toi et que pour ta famille et même pour toute la région je ne suis qu'un déchet de l'humanité, mais ce n'est pas la peine de me le faire ressentir, je ne suis pas là pour cela, maintenant je te demande de te calmer et de m'écouter attentivement, et s'il te plais ne m'interromps pas."
Lucréce resta silencieuse un moment et commença:

" Comme je de l'ai dit tout à l'heure, tout à commencé lorsque nous étions ensembles, un soir père a invité quelqu'un à diner, il disait que c'était un homme important. Un homme visiblement très riche s'est présenté à notre demeure, il était plutôt assez petit et un peu plus agé que mon père, cet homme n'était autre que Jean-Luc Beauville. Nous avons passé un agréable dîner, et quelques jours plus tard alors que je n'apprêtait à te rejoindre mon père m'a demandé de le joindre dans ses appartements, ce que je fit, j'ignorais de quoi il voulait me parler. C'est alors qu'il m'a annoncé que Monsieur de Beauville avait accepté de m'épouser, pendant plusieurs minutes je suis restée sans voix, je ne savais pas quoi dire, quand je suis enfin parvenue à lui répondre, jer lui ai dit que je refusais car c'était toi que j'aimais et voulais épouser. Mon père m'a révélé que nous avions de très gros problèmes financiers et que le seul moyen de les règler était de m'unir à cet homme. J'ai répondu que je me moquais de ces problèmes , mon père m'a alors giflée et enfermée dans ma chambre. Pendant plusieurs jours je cherchais un moyen d'échapper à cette terrible union et c'est là que j'ai découvert que j'attendais un enfant de toi, j'ai décidé de n'en parler à personne. La semaine suivante, en pleine nuit j'ai voulu m'enfuir pour te rejoindre, mais hélas mon père s'est très vite aperçu de ma disparition et a lancé ses hommes à ma poursuite, ils m'on très vite rattrappée et ramenée de force au château, j'ai eu une très vive discussion avec mes parents, durant cette dispute j'ai ressenti une vive douleur dans le bas ventre, j'ai compris que j'étais en train de perdre notre bébé. Le lendemain lorsque je me suis réveillée mon père m'a dit que c'était une très bonne chose que mon bâtard d'enfant soit mort et que si j'essayais encore de m'enfuir il te ferais tuer et causerais de graves ennuis à ta famille, j'étais au pied du mur, je ne pouvais pas faire autrement que d'épouser Jean Luc Beauville, mais saches que si je l'ai fais ce n'est nullement pour sauver ma famille de la ruine, je me moquais bien de ce qu'il pouvait leur arriver après ce qu'ils m'avaient fait, je me suis mariée avec cet homme pour te sauver la vie et préserver ta famile. La suite tu la connais, nous nous sommes séparés, tu es parti pour la France, je me suis mariée, voilà pour la première partie de mes révélations, je vais te raconter la suite mais auparavant je désirerais prendre un thé et manger quelques biscuits."

Fabrice était stupéfait par ce qu'il venait d'entendre. Pourquoi lui dire tout ça aujourd'hui, si elle lui avait dit au moment voulu, peut-être aurait-il moins souffert de leur rupture et peut-être serait-il toujours resté à Rivombrosa. Aujourd'hui il en a que faire de cette révélation. Enfin il apprécie tout de même que Lucrèce l'en ai avertit. Il attendit surtout la suite, celle qui le concernait, lui et sa famille.
Il fît appel à Bianca pour apporter ce dont Lucrèce a besoin.

" Bianca, s'il te plaîs, veux-tu apporter une tasse de thé et des buiscuits à Lucréce."

Il vit le regard étonné et mécontent de Bianca, mais il ne pouva lui expliquer pourquoi il accepta de l'a recevoir ainsi.

"Lucréce, je te remercie de ta sincérité, bien que je me demande pourquoi me dire ça aujourd'hui, où, j'en ai que faire de ce passé, mais j'apprécie ton honnêté, tardive, soit.
Enfin, je ne te cache pas que c'est la suite qui m'interesse, celle qui me concerne et ma famille. Alors aprés avoir eu ta tasse de thé et tes biscuits, je te prierai de ne pas me faire languir et de te hateler à tout me dire pour que j'en avise ou pas ma famille."

Ils attendirent que Bianca revienne avec les vivres.

Décidément ce n'était pas une bonne journée pour la jeune domestique, non seulement elle devait s'accomoder de la présence de Céleste en qui elle n'avait guère confiance et dont elle était un peu jalouse, mais il lui fallait en plus apporter un thé et des biscuits à cette sorcière de Lucrèce Van Necker. Bianca avait espionné une partie de la conversation entre la marquise et Fabrice, et se demandait comment cette cruelle femme pouvait oser ainsi remuer le passé, que cherchait-elle ? Sans doute rien de bon, quel coup fourré préparait elle encore ?

Elle entra dans la pièce et posa le plateau sur le guéridon,  elle versa une tasse de thé qu'elle donna à Fabrice.
"Monsieur le comte, voici votre thé, j'espère qu'il vous conviendra".
Elle se tourna ensuite vers Lucrèce et lui adressa un sourire faux.
"Et voici le votre Marquise Van Necker".

"Monsieur le comte, j'allais oublier de vous dire qu'un rat, une énorme femelle gestante et certainement très dangereuse et au pelage tirant sur le roux a été aperçue dans votre demeure, il vaut mieux faire très attention, on ne sait jamais ce que peuvent faire ces sales bêtes."

Fabrice souria de la gentille blague de Bianca, faisant référence à Lucrèce, il l'a trouvé trés fine cette boutade.

Fabrice comprit, que la présence de Lucrèce ne plaisait guerre à Bianca, à quiconque d'ailleurs, mais il n'avait guerre le choix pour en savoir plus.

Il attendit patiemment que Lucrèce déguste ses mets, mais il aimerait qu'elle se dépèche davantage pour en finir rapidement de ces histoires et qu'elle déguerpisse vite de la maison familiale.

"Merci Bianca de m'avoir prévenu pour le rat, je reste sur mes gardes dans ce cas."

Il se demandit ce que pouvait bien faire sa chère épouse. En tout cas, il était heureux de constater, que pour une fois, elle l'avait écouté, qu'elle ne c'était pas entêtée à vouloir les suivre dans la salle de bal pour y trouver Lucrèce. Avait-elle compris que son entêttement pouvait prfois coûter trés cher? Il en était comblé.
Il avait hâte d'en finir avec Lucrèce, de cette abominable journée pour retrouver Elisa, et pouvoir rattraper le temps perdu de cette journée.

"Lucrèce, maintenant que tu as fini, je te prie de parler, il me reste des montagnes de choses à faire, et sans voiloir te méprendre, j'aimerais que cette histoire en finisse."

Sur ces paroles, il attendit une réaction de sa part.

Antoine avait écouté les propos de Lucrèce avec attention et il avait été abasourdi par sa révélation au sujet d'une éventuelle grossesse lors de sa relation avec Fabrice. Il voyait que son ami était touché par cette nouvelle et il craignait qu'il ne reste pas sur ses gardes.
Le Docteur avait du mal à croire à cette révélation, il pensait fortement que la Marquise avait inventé tout cela pour se rapprocher de Fabrice et surtout si tout cela était vrai pourquoi chosiir ce moment précis pour venir tout révéler.
Il surstauta quand Bianca entra dans la pièce avec le thé et les gateaux que Lucrèce avait demandé, et il ne put s'empêcher d'avoir un petit sourire à sa remarque sur le rat qui se serait introduit dans la maison....

Antoine se retourna vers son ami et vers la traitresse et attendit la suite des révélations de Lucrèce....

Lucrèce avait bien comprit l'allusion de Bianca, elle était furieuse, comment cette idiote de servante osait-elle parler d'elle ainsi. La jeune femme ne montra pas sa frustration, et décida de continuer son histoire.
"Puisque tu le désires, je continue mes révélations. Comme je te l'ai dit tout à l'heure je me suis mariée avec Jean Luc Beauville et toi tu es parti. Je n'étais pas heureuse dans ce mariage, mon époux étais certes gentil, mais je n'éprouvais aucun sentiments pour lui, alors j'ai pris des amants. Un jour j'ai rencontré un homme qui m'a tout de suite fascinée, il s'agissait du duc Octave Ranieri, très rapidement nous sommes devenus amants, mais cette fois ce n'était pas comme avec tous les autres, il y avait quelque chose en plus chez cet homme, je ne savais pas ce que c'était, à ce moment je n'avais pas encore compris que cet homme avait pris possession de mon esprit et me contrôlait totalement. C'est sous son influence que je suis entrée dans le clan des conjurés, et toutes les horribles choses que j'ai faites à ta famille, c'est également sous son influence, je ne pouvais plus agir selon ma propre conscience, sous sa coupe je faisais n'importe quoi et le pire c'est que je n'arrivais pas à me à me défaire de son emprise néfaste, j'étais devenue malgré moi membre d'une sorte de secte maléfique, c'est donc Ranieri qui a commit toutes ces atrocités et non moi, il m'a juste utilisée pour parvenir à ses fins, il a tout de suite compris que étais très fragile et facilement influençable. Si cet homme cruel n'avais pas croisé ma route, aucun de ses drames ne serait arrivé, le vrai coupable c'est lui."

Fabrice fût abasourdit parce qu'il vint d'entendre. Mais comment a t-elle pû se laisser manipuler ainsi et faire autant de mal autour de soi, juste, parce qu'elle était la maitresse d'un homme cruel.
Fabrice n'en revint pas et pensa que peut-être lui mentait-elle encore.
Il se dit aussi, que se réfugier derrière Ranieri, était chose facile pour justifier ses actes. Il pensa qu'elle n'était quand même pas obligé de tuer son époux et de faire accuser Fabrice.

Peut-être qu'au début, elle était sous son influence, mais petit à petit, Fabrice pensa qu'elle y avait pri goût et que peut-être elle aussi influancait ranieri. Ils étaient de toute façon les mêmes, 2 êtres cruels à souhait, bons à enfermer dans un asile.

" Et bien Lucrèce, que de révélations! Mais j'en suis encore à me demander, pourquoi me dire tout ça aujourd'hui, quand le mal fût fait et encaissé, et quand je tente de tourner la page et de protéger ma famille. C'est tout ce qui m'importe.
Je veux bien te croire sur le fait, que tu étais sous l'influence de Ranieri, mais je pense que c'était au début.
Quand tu as tiré sur ta servante, ce n'était pas sous l'influence de Ranieri, c'était de toi, un acte de la pire cruauté. Tu es cruelle et tu y a pris goût. De même que quand tu as tuer ton époux et m'a fait accuser, ce n'était pas de Ranieri, mais de toi seule.
Alors je trouve facile de te réfugier derrière cet être méchant, mais je ne suis pas certain qu'aujourd'hui, tu sois en mesure de dire que tu regrette tout le ma que tu nous a fait? Me trompes-je?"
Il vît que ses paroles blesserent Lucrèce, mais il n'avait pas envie de faire dans la dentelle.
Il trouva qu'elle était allée trop loin durant tout ce temps et qu'aujourd(hui, il n'avait pas à la ménager. Fabrice, comme il était loyal, était rancunier avec les gens l'ayant trahit.

" Ces révélations ne nécéssitent pas que ma famille soit présente, je leur en aviserai moi-même."
Maintenant, m'ayant dis que tu avais à me dire, je te demande de quitter ma demeure, et de ne plus y mettre les pieds sans y avoir été invité."

Fabrice se trouva peut-être un peu excessif avec ele, mais aprés tout, il se dit qu'elle ne l'a jamais ménagé quand elle lui a fait tout ce mal, et aujourd'hui c'est à son tour.

Antoine faillit éclater de rire en écoutant les inepties de Lucrèce: sous l'emprise de Ranieri et puis quoi encore, de qui se moquait-elle?
- Marquise, vous semblez oublier que vous êtes en présence d'un médecin et je ne crois aucunement à vos élucubrations, vous étiez bien sous emprise mais sous celle de votre jalousie malfaisante et de votre méchanceté. Expliquez moi comment un homme pourrait réussir à contrôler l'esprit de quelqu'un, je suis vraiment curieux de le savoir....

Puis il se retourna vers son ami:
- Ne me dis pas que tu la crois Fabrice, c'est une menteuse, je me demande même si son esprit n'est pas quelque peu dérangé, c'est un peu facile de tout mettre sur le dos d'un mort, ne trouve tu pas?

Antoine n'avait qu'une envie, c'était de mettre cette femme à la porte et de retouner voir Anna mais il n'en avait pas le pouvoir, il n'était pas chez lui....

Fabrice vît que son ami eu peur qu'il croit Lucrèce, mais fort heureusement, il n'en cru rien et quand bien même l'aurait-il crut, il s'en moque aujourd'hui. Il a envie de tirer un trait ferme et définitif sur ce passé houleux.
Et ça n'enlève en rien le mal qui a été fait. Aujourd'hui, tout ce qui concerne Lucrèce et le Duc Ranieri ne l'interesse plus.
La liste étant revenue entre les mains du Roi, il n'a plus rien à voir avec ces gens dangereux.

Il se tourna vers Antoine.

"Ne t'inquiètes pas mon ami, je ne crois en rien en ces inepties. Et quand bien même je les croieraient, elles ne changeraient rien en mon jugement. Je considère que le mal est fait, et peu m'importe les raisons de cet acharnement envers ma famille, aujourd'hui, j'en ai que faire. Je tire un trait définitif sur ce passé."

Puis il s'adressa à Lucrèce

"Lucrèce, je te demande de quitter le château et de plus t'y introduire sans y avoir été convié. Je te demande aussi et surtout, de ne pas approcher ma famille.
La meilleure chose pour tout le monde serait de ne plus se voir. Je suis désolé d'en être arrivé-là, nous aurions pû devenir ami, mais... il n'en est rien. Aujourd'hui je te vois plutôt comme une amie, une personne à éviter. Et ce n'est que les conséquences de tes actes. Tu ne dois t'en vouloir qu'à toi, ou au Duc, casse la tienne."
Sur-ce, je demande immédiatement à Justin de te raccompagner à la sortie.
Adieu."

Il vît tout de suite que ses propos affectèrent Lucrèce mais il fallait qu'il soit franc et direct.

Il sortit de la pièce pour avertir Justin.